dimanche, octobre 14, 2007

Pot folie

Ou folle pourrie.


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Ces quelques mots, souvent, m'obsèdent. A la folie.

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Parfois, j'ai des doutes absolus. Je me sens perdue.
Qui suis-je ?
Vous voyez un questionnaire lambda et vous désespérez de ne pas savoir comment le remplir. A quoi se comparer ? Comment se qualifier ? Qu'est ce que j'aime ? Qu'est ce que je n'aime pas ? Quelles sont mes particularités ? Mes défauts ? Mes qualités ? Des fois je me dis que je ne me connais pas. Ça peut être profondément destabilisant. Troublant, et assez affreux.

A quel point suis-je très banale, normale, ou un peu géniale ?
Orgueil, modestie et lucidité luttent.
Si l'orgueil me trouve génial, il va s'énerver de sa propre existence, qu'il chercher à cacher pour se satisfaire, et réclamera modestie. Modestie par la présence d'orgueil se trouvera parfois fausse, qu'elle le soit ou non. Lucidité concillerait les deux, mais ils se gênent, ne se supportent pas eux-mêmes, ni l'un l'autre.
La raison ne sait que faire, désespoire et énervement s'en mêle.


Mais tout retrouve toujours sa place.
L'orgueil ne s'occupe de nouveau plus que de choses moindres, la modestie vaque à ses vagues occupations habituelles. Désespoire et énervement s'en vont pour laisser respirer tout le monde. Les questions sont éludées, ou ont trouvé en partie satisfaction.



J'ai failli interdir les commentaires sur cet article. Quel plaie de trop savoir ce qui peut ressembler à des demandes de réconfort. Quel plaie de ne pas savoir ce qu'on veut au final. Du bazard de ma tête je pourrais tirer un "oui j'en veux mais pas maintenant parce que je l'ai demandé justement", si une voix sarcastique ne me disait pas que ça revient juste à une demande sur le long terme. Une autre me dirait qu'au final, c'est quelque chose de normal après tout. Un des côtés voudrait le silence dans la tête, un autre le silence dans les réponses. Ou pas.

Ma tête est parfois folle, se triture et se torture.

5 commentaires:

Manaë a dit…

<< J’ai plutôt l’étrange impression d’être vide en ce moment. Vide de sens, d’émotion, de sentiment. Vide de tout et de rien à la fois. >>

Ecrit sur mon blog, à l'instant, avant d'avoir découvert ton nouvel article.

Enfin voilà. ça m'a "frappé" en quelque sorte, j'imagine...

Anonyme a dit…

Coïncidamment (que cela se dise ou pas), j'ai hésité aujourd'hui à faire une note du même acabit. Sauf que je ne sais pas comment désactiver les commentaires, et je n'en voulais pas. Ma folie ne concerne que moi. Mais désespoir et énervement tournent encore et encore, et encore et toujours, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent et jusqu'à ce qu'ils repartent et jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent, etc. J'ai l'habitude, on l'a tous, je suppose.

Auryn. a dit…

Rigole pas, moi je me dis souvent que si j'étais une star, je serai hyper nulle en interview car je ne sais jamais comment répondre à des questions qui portent sur moi-même...

Anonyme a dit…

C'est toujours très dur de parler de soi.
La semaine dernière en TP Oral, la prof nous a demandé de nous présenter. Excercice assez difficile, et pas à cause de la langue. Déjà, parce que nous nous connaissons tous dans cette classe. Et puis même, sur la foultitude des choses qui nous constituent, que choisir ?

Pour revenir sur ces fameux questionnaires, je trouve toujours ceux qu'on me renvoit plutôt drôles, originaux voire carrément délirants parfois. instructifs aussi. Et j'ai toujours l'impression que ceux que je rédige moi sont d'une platitude à toute épreuve... M'enfin, finalement, comme pour ton précédent post, on se rend assez bien compte qu'on est rarement seul dans ce cas.

Pour une fois, en ce moment je ne fais pas partie de ceux qui se sentent vide. Sans doute grâce à l'euphorie de l'obtention de mon permis, et la concentration sur le réglage de mes problèmes d'options et de ma recherche de tuture. Mais c'est passager tout ça. Parce que, même si ça ne va pas mal, peut-on réellement dire que ça va bien ?

Finalement, on est tous insipides, vides. Mais heureusement, on finit par tomber sur des gens qui apprécient même notre manque d'intérêt. Que demande le peuple ? ^^

Horizon Z a dit…

Bah heum, non, c'est pas une impression de vide dont je voulais parler, même si c'est vrai que ça arrive aussi. Mais de ne pas savoir en quoi je suis faite, c'est pas exactement pareil. Imaginons tu tends la main et tu sens rien sous tes doigts, c'est pas comme tu sens quelque chose de lambda *et peut-être changeant* mais tu ne sais pas ce que c'est, tu ne le vois pas.

Mais sinon, hier quand j'ai écris ça c'était en souvenir d'un état d'un autre jour (et parce que j'avais l'autre partie du message qui me trotait dans la tête), et bon oui du coup je me suis replongée dans cet état. Mais j'ai finit par en sortir, par état plutôt euphorique d'ailleurs.
Mais oui, je crois qu'on a pas besoin d'être exceptionnels, parce que je sais que je ne demande pas grand chose moi, et que comme postulat de départ, j'aime tout le monde, à quelques a priori près.